Ce samedi était rediffusé l'émission: " Naître ni fille, ni garçon "
(France trois , samedi 17 août à 00h45)
Cette émission pose la question en quelque sorte de l'obligation de choix qui est faite aux parents à la naissance, et les problèmes que cela pose en termes d'identité sexuée, ou identité de genre.
Je trouve tous les témoignages intéressants, chacun se complétant, parce que ce n'est pas une question que l'on peut aborder facilement.
Comment voyez-vous l'obligation de choix que tout le monde se met en devoir de réaliser? Et si les parents ne prennent pas la 'bonne' décision?
Et si l'on détermine un choix basé non pas sur le sexe du cerveau, mais sur l'aspect des organes sexuels?
Je trouve que les médecins qui ont participé ont très bien parlé. les témoignages sont très touchants et viennent résonner aux oreilles de ces médecins:
Pour un certain nombre d'enfants, on a une certaine certitude de ne pas se tromper, dans un nombre non négligeable de cas, la prise de position sur un enfant, un nourrisson, est extrêmement délicate, risquée, et moi, me pose question.
Il me semble, pourtant que ne pas choisir, comme il est dit dans le reportage, c'est ne pas donner une identité à l'enfant. Notre monde, exige, pour se développer, un choix entre garçon et fille, choix qui met à l'abri l'enfant, le conforte dans son identité...
...et puis voilà, certaines personnes dont on a déterminé soit disant le sexe, pour lesquelles le choix est clair, se développent avec l'identité, le genre, du sexe opposé, et voilà que d'autres pour lesquels on a hésité, se déterminent une identité mitigée entre l'un et l'autre genre...
Comment résolvez vous cette question?
Je vous donne ma conviction: Je le dis au dessus, j'accorde une grande place à la sexuation du cerveau dès avant la naissance, qui est certaine, les zones langagières, l'équilibre empathie - systémisation..., Des expérimentations semblent montrer qu'un cerveau est masculin ou féminin dès la naissance, sous une grande variété, qui ne correspond pas du tout totalement aux XX et XY, ni à l'aspect du sexe.
Bien sûr, après la naissance, on pense que le rôle des parents sera fondamental, et que l'enfant sera éduqué dans son sexe sans aucun souci? là encore, il y a une variété de façons d'entrer dans son genre, et un enfant peut se développer avec une totale appétence pour le sexe de son cerveau, malgré les signaux envoyés par les parents, malgré le sexe du corps, etc.
Je me demande vraiment si c'est raisonnable de dire, on va choisir le sexe de l'enfant, et opérer des bébés dans les cas où l'on a techniquement le choix! Comment connaitre le sexe du cerveau de l'enfant, comment savoir s' il aura l'appétence pour le sexe qu'on lui impose?
D'un autre côté, si l'aspect est clairement d'un sexe, peut être peut-on penser, que le sexe du cerveau est identique au sexe constaté physiquement, avec un risque d'erreur réduit, d'autant que les parents font ce choix, aussi, consciemment, et inconsciemment, ce n'est pas pire que pour la majorité des enfants, puisque la détermination du sexe des enfants, dits normaux, se fait sur le visuel, sur l'aspect des organes génitaux externes, n'est-ce pas?....
C'est quand c'est ambigu, que c'est vraiment un risque, et je trouve que laisser ne serait-ce que quelques heures les parents dans le doute, après l'accouchement, est une erreur. Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux choisir un sexe arbitrairement, ne pas opérer, accepter le risque de se tromper comme un droit acquis de l'enfant à exprimer ensuite sa propre détermination?
A deux- trois ans, on sait. L'enfant a acquis l'identité de son genre une fois pour toutes. Il est peut être judicieux d'attendre...
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