Je ne suis pas la plus habilitée à répondre?, mais votre sujet est resté sans trop de réponses sur la dilatation et le néovagin alors je me lance
Mon cas est différent, j'ai eu une greffe de peau et je n'ai fait que peu de dilatations les premières années. Par la suite, lors de mes relations avec mon ami, la conformation s'est faite, alors qu'auparavant, j'avais abandonné les conformateurs qui me faisaient mal, et que je ne trouvais pas très sexy cet exercice. J'arrive à 10 - 12 cm.
Avec un vagin de 4 cm, essayez en effet plutôt d'arriver par des dilatations, tout doucement, car les greffes de peau ne sont pas sensibles et la composition de la peau n'est pas celle de votre vagin. Quand à la greffe du côlon sigmoïde, mon expérience, c'est qu'on me l'a refusée tout net!, (comme chirurgie secondaire) , parce que l'âge, sans doute, mais aussi que ce n'est pas une mince affaire, pratiquée sous trocart et caméra interne, il s'agit de déplacer une section de la partie sigmoïde du côlon et son innervation sensitive, ses vaisseaux, etc, vers le bout de votre vagin actuel qui sera ouvert et suturé à ce tronçon, lui même refermé au bout. Les trois chirurgiens que j'ai consulté ne sont pas partants, car les complications existent, tant au niveau de la suture de l'intestin que le risque de sténose de votre vagin à vous en cicatrisant. C'est en général la seule solution en cas de sténose totale du vagin, après un cancer, et donc la dernière solution quand il n'y a plus de vagin du tout. Cependant, c'est ensuite si tout se passe bien, un vagin sensible, dont la paroi est proche de celle d'un vagin normal. On parle parfois de mauvaises odeurs, dues aux sécrétions de ce néovagin, qui a l'avantage de s'auto-lubrifier contrairement à la greffe de peau. Je connais une femme à qui cela a été fait, en place de sa greffe de peau, elle en était ravie. Mais pour qui ça rate, il n'y a alors plus de vagin du tout, et des complications très douloureuses et durables. Cette chirurgie n'est faisable qu'une fois.
Moi même, je ne sais plus quoi en penser, j'ai abandonné cette idée pour le moment.
J'essaie de bien ressentir mes orgasmes, malgré une douleur persistante, dont je me sers pour ressentir mon plaisir de recevoir mon partenaire.
Les dilatations, il existe des sortes de tubes à éprouvette de diamètres différents progressifs et on les appuie au fond du vagin, par le bout arrondi, (ça existe en métal, c'est ce que j'ai, c'est froid et dur), lors de séances quotidiennes, mais j'ai remarqué que le diamètre importe peu, c'est surtout pour moi en tout cas, celui qui me fait le moins mal au fond en l'appuyant qui est le mieux.
Finalement, je me suis acheté sur un site spécialisé
un masseur vibrant, de 11cm de long, connecté ou automatique, autonome, qu'on peut introduire entièrement dans le vagin, qui a l'avantage de distraire les douleurs par ses vibrations réglables.
Je me sers de mon doigt pour l'enfoncer le plus que je supporte, et actuellement, je trouve ça pas mal. Mais ce qui m'a beaucoup servi, c'est la relation sexuelle, même si j'avais très mal au début, je pense que le partenaire doit être prévenu et être très doux.
Ah oui, j'oubliais, avec les greffes de peau, il faut régulièrement faire ces élongations, comme une habitude , car le vagin a plus tendance à se sténoser, enfin à se ratatiner, et les exercices préservent aussi sa souplesse
Mon vagin étant une greffe de peau, je n'ai pas de sensibilité autre que la suture au fond qui se rétrécit en une petite poche supplémentaire, comme l'accès à l'utérus, et c'est cette partie qui étant sensible à la douleur, me permet de ressentir mon partenaire.
Si vous parvenez à dilater votre vagin vous arriverez à un résultat bien meilleur qu'avec une greffe de peau, car c'est la structure naturelle du vagin que vous allongez petit à petit, avec sa sensibilité (qui peut ne pas vous paraître évidente quand vous faites les exercices, elle se révèlera dans des circonstances de désir, tout se mettra alors en route!) Les élongations , je préfère ce terme, parce que le principe est d'appuyer un objet plus ou moins gros de diamètre contre le fond de votre vagin, et le pousser le plus loin possible et le plus longtemps, comme on le ferait pour une élongation de ligament, où l'on va jusqu'à la brûlure, on maintient, et on recommence. Parfois je force un peu plus, et en musique s'il vous plaît!... il faut se motiver!, j'en ai compris l'intérêt quand j'ai eu un ami, en fait, avant, cela me semblait terriblement rébarbatif!
Objet. Au delà d'un certain diamètre, on ne trouve plus de stimulateur, mais je me demande si c'est utile, c'est surtout ensuite de travailler la longueur et la souplesse qui est utile: La souplesse c'est surtout lié à la place qu'a le vagin dans le périnée, dans le bas ventre, travailler de manière à ce que le vagin prenne bien sa place, et là il faut des mouvements avec le stimulateur quel qu'il soit, pour promener avec douceur le vagin de tous côtés sans trop l'appuyer sur le fond.
La question du plaisir: il n'est pas lié à la profondeur du vagin, mais à un ensemble de ressentis qui incluent le désir et son renforcement au fil des rapports.
Si elles sont présentes, la structure spongieuse du clitoris, sous les petites lèvres, vient au contact d'une zone très innervée au premiers deux, trois centimètres du vagin et c'est l'interaction des ces corps spongieux, qui se rejoignent et se fixent au bourgeon du clitoris, lui même mobile, la continuité des tendons, ligaments et plaques, du pubis à l'anus, et la sensibilité en général de toute la zone y compris de l'utérus qui s'incline (dans le cas 'normal'!) , qui va provoquer la montée du plaisir. Dans le SIAP, tout n'est pas forcément au bon endroit, mais y est, et cela doit permettre malgré tout la montée de l'orgasme. Aussi, lorsqu'est présent une partie de vagin, on peut supposer favorablement que là tout est en place, et que la longueur du vagin, même raccourcie permet l'accès à un plaisir normal.
Moi ce qui ma le plus gênée, au fond, c'est la peur de ne pas satisfaire mon partenaire, car le sentir en moi était ce qui me satisfaisait le plus, malgré des corps spongieux qui ne sont pas tout à fait à leur place.
Puis, je vais ajouter, chaque femme est différente, anatomiquement, c'est important de se décomplexer. Chaque homme aussi est différent, et ceux-ci font aussi des complexes, il faut savoir ensemble, aller au delà, en couple, et se découvrir tout doucement. On veut parfois être trop normale!
Patricia.