Moi je suis Faribole ! Je suis née en 1989, sans problèmes particuliers, ainée d'une sœur qui naîtra 4 ans plus tard.
C'est à la naissance de ma sœur que le syndrome a été détecté car elle avait une hernie. Les médecins ont élargis leur recherches sur moi et ont diagnostiqué également le SIA. J'avais 6 ans et je ne me souviens de rien, alors. Ce n'est qu'à l'âge de 15 ans que mes parents m'apprennent l'existence de ce syndrome qui aura touché ma sœur et moi.
A cette époque j'étais en seconde et je n'avais pas de petit copain, mais j'avais toujours imaginé ma vie avec enfants, bien que je commençais secrètement à m'inquiéter de mon absence de règles. Cependant, il a bien été établit que je n'avais pas d'utérus et que je ne pourrais en aucun cas concevoir...
Cette nouvelle m'a fait beaucoup de mal, mais je n'ai pas comprit le fonctionnement du syndrome, malgré une visite chez un médecin pour "en" parler.
Une année passe et j'apprends à accepter le fait que toutes les femmes autours de moi possèdent un utérus et qu'elles auront des enfants et pas moi. Je rencontre alors mon petit ami avec qui le premier rapport n'aura pas été possible. Je consulte à nouveau et j'apprends alors que je n'ai pas de vagin et qu'il est nécessaire d'en "fabriquer" un.
Par la suite, je me suis posé la question de l'origine de ma stérilité, c'est-à-dire, le fonctionnement du syndrome... Induite en erreur par internet et pensant souffrir du syndrome du MRKH, je suis allée chez mon gynécologue pour parler de ce syndrome que je croyais mien, et c'est ce jour là, peu après mes 18 ans, que j'ai appris l'existence du caryotype XY et que tout le fonctionnement du syndrome m'a été révélé. Surmonter ce XY a été très difficile pour moi, mais c'est finalement ce qui a été le plus rapide à accepter, contrairement au fait d'être stérile et de ne jamais avoir de bébé dans mon ventre.
Malgré celà, je suis toujours avec mon copain et nous avons l'intention d'adopter plus tard et cela me permet de garder encore un peu d'espoir !